Lightning Ridge est une ville située à 743 km au sud-ouest de Brisbane. Son économie est principalement basée sur l'activité minière, la vente d’opales et le tourisme. Effectivement, beaucoup de touristes australiens visitent cette région en hiver. C’est là que Jack Murray a trouvé les premières opales noires en l’an 1900.
Les opales de Lightning Ridge se forment à environ 6 à 18 mètres de profondeur, souvent très près de la zone de contact entre la roche de grès (sandstone), qui se trouve à la surface, et l’argile qui est au fond. Chaque mineur a droit à deux concessions de 50 mètres par 50 mètres renouvelables à chaque année.
Une fois que le mineur a trouvé un emplacement, il a 28 jours pour étudier le sol avant de louer la concession. Il effectue cette étude avec des échantillons récoltés à une profondeur allantjusqu'à 10 mètres. Dès qu’il a sa concession, il creuse un trou d’environ 20 à 30 mètres de profond par environ 1 mètre et demi de diamètre.
Le mineur descend son équipement au fur et à mesure que le trou s'agrandit. Pour solidifier la mine, il place des troncs de pins à la verticale.
Les roches concassées sont aspirées vers la surface à travers un gros tube, puis déchargées directement dans un camion. À la fin de la journée, le mineur décharge le camion dans ce qu’on appelle un agitateur, un ancien camion malaxeur ou une bétonnière. Les roches tournent lentement durant 2-5 jours dans de l’eau qui dissout l’argile et le grès. Lorsque le processus est terminé il ne reste que les opales, communes et précieuses.
Yowah
Petite ville de 50 habitants permanents, située à environ 1000 km de Brisbane. C’est là où nous trouvons les Yowah Nuts.
Ces opales, aussi appelées nuts ou noix, se trouvent dans de petites roches rondes ferrugineuses de la grosseur d’un petit avocat. C’est lorsqu’on les scie en deux qu’on y trouve les opales, soit dans le centre ou sous forme de veines. Leur formation était un mystère jusqu'à ce que les géologues découvrent que ces roches étaient autrefois plus poreuses et laissaient donc entrer l’eau chargée de silice.
À Yowah nous avons rencontré Eddie Maguire qui a eu la grande générosité de nous montrer une bonne partie de sa collection d’opales. Cet artiste travaille les opales depuis de nombreuses années. La majorité du temps elles sont simplement sciées en deux, afin de montrer leur beauté exceptionnelle, et placées sur un socle de bois sculpté sur-mesure.
Comme les opales Boulders, les opales de Yowah sont rarement complètement extraites de la roche-mère. C’est aussi dans ces «noix» qu’on trouve les opales Matrix.
Quilpie
Probablement une des étapes les plus marquantes de notre voyage a été la visite de la mine d’Eric Stelzer qui se trouve à environ 2 heures de Quilpie et qui n’est accessible que par un trajet hors route.
Nous avons eu la chance de rester directement à la mine durant deux jours. C’est la première mine d’opales à ciel ouvert que nous avons visitée, la plupart étant sous terre. C’est à cet endroit que se trouvent les opales Boulders. Les mineurs savent à quelle profondeur se trouvent les opales; profondeur qui correspond à peu près aux anciens lits des rivières.
Tout comme à Lightning Ridge et Yowah, le sol de Quilpie est majoritairement formé de grès et d’argile; nous pouvons y distinguer des roches ferrugineuses (Boulders) emprisonnées. Souvent, le mineur en casse quelques-unes sur place pour voir leur potentiel avant de rapporter de plus grandes quantités au camp. La plupart du temps il peut déjà remarquer quelques veines de couleur.
Lors de notre deuxième journée à la mine, Eric a profité de la présence de son fils Colin, géologue, pour aller sonder une autre mine à environ 45 minutes de route. C’est à l’aide d’un drone qu’ils ont pu prendre des images de la topographie de l’endroit.